Un siècle et demi de paysage rural à Mano (Extraits du bulletin de 1999)

Un siècle et demi de paysage rural à Mano
Comment vivait-on à Mano dans un temps tout proche ? Nous connaissons tous l'habitat dispersé dans les Landes et ses raisons. Quelle était donc la physionomie de Mano avant les grands incendies, entre 1940 et 1950, qui ont ravagé la région ?

La carte, même si elle évoque Mano vers 1840, montre bien cet habitat et ces lieux-dits. Chaque famille vivait donc sur son lieu de travail. Mais quel travail ?

  • Travail des pins presque entièrement réservé aux hommes.
  • Travail de la terre, réservé surtout aux femmes qui prenaient ainsi une part très active à la vie familiale.

Chaque métairie était donc entourée de champs et de prairies plus ou moins vastes. Ces espaces étaient cultivés en seigle, maïs, millet et jardins potagers. Les familles pouvaient ainsi vivre des produits récoltés sur ses terres, tout en élevant animaux et volailles.

La page fut définitivement tournée après 1950. C'est à partir de ce moment là que la population fut la plus rare. Mais comment les habitants auraient-ils pu survivre?

C'est aussi à cette même période que la culture intensive du maïs se développa dans de vastes champs. Leur superficie sur la commune est actuellement d'environ 350 ha . Elle est certes supérieure à celle cultivée au début du siècle, mais quel boulversement dans le paysage !

Nous ne pouvons le regretter. Nos quartiers sont tous habités, les demeures y sont coquettes et la vie à Mano s'écoule dans le calme et le bon air, au milieu de paysages reposants; sachons en profiter et protégeons cette vie.

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Jeanne DUFAURE